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Date de création : 01.10.2011
Dernière mise à jour : 06.11.2017
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Le saviez-vous?

Publié le 07/12/2012 à 19:40 par subtil Tags : vie homme chez enfants femme 2010 amitié nature animaux carte mort sommaire peinture jardin animal automne roman

Henri Julien Félix Rousseau dit le douanier Rousseau

(né le 21 mai 1844 à Laval, mort le 2 septembre 1910 à Paris) est un peintre français, généralement considéré comme représentatif des peintres naïfs.

Fichier:Rousseau09.jpg

 

Issu d'une famille modeste, il est le fils de Julien Rousseau (1808-1868), ferblantier et d'Éléonore Guiard (1819-1890)[1]. Il devient commis d'avocat à Nantes (Loire-Atlantique). Il s'engage dans l'armée peu après pour éviter les poursuites consécutives à un vol chez son employeur. Il est libéré en 1868 à la suite du décès de son père et rejoint alors Paris.

Il épouse en 1869 Clémence Boitard avec qui il aura sept enfants, dont un seul parviendra à l'âge adulte. Il entre, après la guerre de 1870, à l’Octroi de Paris, comme commis de deuxième classe. Cet organisme perçoit les taxes des marchandises entrant dans Paris. C'est Alfred Jarry qui donna à Henri Rousseau ce surnom de « douanier » lorsqu'il apprit que son ami occupait le poste à l'octroi de Paris de « gardien des contrôles et des circulations du vin et de l'alcool ». Il débute là sa carrière de peintre en autodidacte d'une formidable candeur et, en adepte du spiritisme, il est persuadé que les esprits guident son pinceau. Il obtient une carte de copiste au musée du Louvre, ce qui lui permet de se familiariser avec les chefs-d’œuvre. Son entrée dans la vie artistique est donc relativement tardive. Il tente sans succès d'exposer au Salon officiel en 1885 et c’est seulement en 1886 qu'il participe au Salon des Indépendants, grâce à l'absence de jury d'entrée. Il y expose plusieurs tableaux dont Une soirée au carnaval.

 

Sa notoriété s'accroît avec les années et il continue de participer chaque année au Salon des Indépendants. En 1891, il y montre son premier « tableau de jungle », Surpris !, représentant la progression d'un tigre dans une brousse luxuriante. Cette œuvre est particulièrement appréciée par le peintre Félix Vallotton, parlant à son propos d'« Alpha et d'Oméga de la peinture ».

 

Sa femme meurt en 1888 et sa situation financière devient difficile. Il héberge un temps l'écrivain Alfred Jarry et il prend sa retraite de l'octroi en 1893 pour se consacrer à la peinture, ce qui ne lui apporte pas suffisamment de revenus pour vivre. Il donne alors des cours de violon et écrit plusieurs pièces de théâtre. Il se remarie en 1899 avec une veuve, Joséphine-Rosalie Nourry, qui mourra en 1903.

Petit à petit, il se fait reconnaître et estimer par les peintres avant-gardistes tels qu'André Derain ou Henri Matisse. Il se lie d'amitié avec Robert Delaunay, avec Guillaume Apollinaire, puis avec Pablo Picasso.

 

Le 2 septembre 1910, il meurt de la gangrène à l’hôpital Necker à Paris. Il possède un atelier au no 2 bis de la rue Perrel, dans le 14e arrondissement de Paris.

 

Son oeuvre

 

Pour peindre, il s’évertue à reproduire ce qu’il voit et essaie de faire coïncider ce qu’il voit avec ce qu’il sait des faits. L’exotisme abonde dans son œuvre même si Rousseau n'a pratiquement jamais quitté Paris. Son exotisme est imaginaire et stylisé, issu du Jardin des Plantes, du jardin d'Acclimatation, des revues illustrées et des revues de botanique de l’époque. On lui reprochait ses portraits de face de personnages figés, son manque de perspective, ses couleurs vives, sa naïveté et sa maladresse mais « Les nostalgiques de l'enfance, les traqueurs de merveilleux et tous ceux qui entendaient naviguer loin des normes s'emballèrent. Ils virent en ce douanier un passeur, un homme à la lisière entre raison et fantasme, entre civilisation et sauvagerie. » (Séric Biétry-Rivierre, Le Figaro, édition des 13 et 14 février 2010). Grand solitaire, il est l'objet de moqueries incessantes mais les milieux artistiques d’avant-garde sont ravis par « …les trente nuances de vert de ses forêts inextricables, où se mêlent sans souci de vraisemblance le houx, le cactus, le paulownia, le marronnier, l'acacia, le lotus ou le cocotier… Picasso acheta chez un brocanteur un imposant et étrange portrait de femme qu'il conserva toute sa vie. »(Séric Biétry-Rivierre). Coloriste original, avec un style sommaire mais précis, il a influencé la peinture naïve.

 

L'œuvre de Rousseau a momentanément freiné la progression des recherches artistiques menées par les peintres futuristes italiens, qui sont revenus à une peinture naïve pendant une courte période précédant celle des « polymatières ».C'est l'une des thématiques les plus fécondes du peintre qu'il poursuit jusqu'à sa mort.

La jungle

 Fichier:Rousseau-Hungry-Lion.jpg

Toujours dans une flore exubérante et totalement inventée (en témoignent les nombreux régimes de bananes qui pendent à chaque branche, ou la disproportion des feuillages), il met en scène des combats féroces entre un fauve et sa proie (sauf dans Tigre combattant un nègre), ou au contraire, un portrait plus apaisé d'un grand animal, comme dans les Singes farceurs. Ces animaux lui ont été inspirés par ceux de la ménagerie du jardin d'Acclimatation et par des revues.

 

Dans ses dernières « jungles », il a représenté des personnages (dans La Charmeuse de serpents et Le Rêve) en harmonie avec la nature. D'abord critiquées par leur manque de réalisme et leur naïveté, ses « jungles » seront plus tard reconnues comme des modèles par tous, d'où cette phrase de Guillaume Apollinaire lors du salon d'Automne où Rousseau exposa Le Rêve : « Cette année, personne ne rit, tous sont unanimes : ils admirent. »

 

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